Le Green IT: une réponse à l'impact écologique du numérique
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LE GREEN IT: UNE REPONSE À L’IMPACT ECOLOGIQUE DU NUMERIQUE

By 11 janvier 2023 No Comments

Dans notre article précédent, nous vous expliquions que nous ne pouvons plus ignorer l’urgence que représente la réduction de l’empreinte carbone de nos entreprises. Et dans le cadre de la lutte pour la préservation de l’environnement, nous entendons de plus en plus parler du Green IT. Il est défini par BpiFrance comme l’ensemble des technologies visant à réduire l’empreinte écologique, environnementale et sociale des technologies d’information et de communication (TIC). Mais voyons d’abord pourquoi le domaine du numérique attire autant l’attention concernant la préservation de l’environnement, et quelles notions englobe le Green IT avant d’examiner plus précisément les initiatives qui s’offrent à nous. 

 

 

L’impact écologique et environnemental du numérique 

Il est bon de souligner que le numérique occupe une part de plus en plus importante dans la pollution mondiale. En effet, selon Hello Carbo, il représente aujourd’hui 4% des émissions de gaz à effet de serre (GES) au niveau mondial, et ce chiffre devrait monter à 8% d’ici 2025. En France, le numérique représente 2% des émissions de GES, et devrait monter à 7% des émissions d’ici 2040. D’où viennent ces émissions ? 

La majeure partie de ces émissions correspondent à la fabrication et au transport de matériel informatique. Effectivement, pour un ordinateur portable de 2kg, 600kg de matières premières sont mobilisés et 103kg de CO2 sont émis rien que pour la fabrication. Quand on prend également en compte l’épuisement des ressources naturelles que provoque la collecte de matières premières, il n’est plus étonnant d’apprendre que la fabrication et le transport d’équipements informatiques représentent 47% des émissions de GES du secteur numérique. 

Les deuxièmes plus gros pollueurs du numériques sont les infrastructures réseaux, qui représentent 28% des émissions de GES du secteur. 

Enfin, les 25% restants correspondent aux data centers. Il y a 4500 data centers répartis dans 122 pays, et la plupart fonctionnent grâce aux énergies fossiles. Leur impact écologique et environnemental devrait s’aggraver, puisque le volume de data généré mondialement ne cesse d’augmenter de manière exponentielle. 

En réponse à l’impact grandissant du numérique sur l’environnement, la notion de Green IT s’est développée jusqu’à atteindre l’importance qu’on lui connaît aujourd’hui. 

 

Le Green IT et ses évolutions 

GreenIT.fr explique que le terme Green IT est apparu pour la première fois en 2009. Le Green IT s’est d’abord concentré sur la conception numérique responsable, c’est-à-dire la prise en compte de la performance sociale et environnementale d’un produit ou service numérique dès sa conception. 

Ensuite, la notion de Green IT a intégré la réduction de l’empreinte carbone de l’entreprise grâce aux TIC, qui sont ainsi mis au service de la stratégie RSE de l’organisation. 

Enfin, le Green IT englobe aujourd’hui les démarches d’amélioration continue comme les éco-innovations de rupture, qui s’appuient sur les TIC pour modifier un modèle économique et/ou comportemental. Parmi elles, on a la mutualisation de l’économie, aussi appelée économie collaborative (colocation, covoiturage, cloud computing), et la gestion par exception, qui consiste à collecter et analyser des données sur son environnement pour adapter ses actions. Par exemple, une entreprise peut adapter l’éclairage de ses locaux grâce à des capteurs de présence et de luminosité, réduisant ainsi son empreinte carbone. 

En parallèle du Green IT, il y a aussi le concept de sobriété numérique, qui se résume simplement à limiter ses usages numériques. 

 

Nous venons de voir que le numérique occupe une place de plus en plus importante dans la lutte pour la préservation de l’environnement, mais nous allons voir dans notre prochain article qu’au sein même du numérique, la data est un facteur de pollution croissant.